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C’est l’un des grands serpents de mer de la photographie : faut-il mesurer la lumière incidente ou la lumière réfléchie ?
J’entends déjà les grands prêtres de la photo pro se lever de leur siège et hurler “mais la lumière incidente bien sûr !“. Pour rappel aux novices, la lumière réfléchie est celle réfléchie par le sujet ou la scène à photographier. C’est donc la lumière qui est mesurée par votre appareil photographique à travers l’objectif. La lumière incidente est celle qui arrive sur votre sujet ou scène.
Mais mon bon Monsieur, lumière incidente, ok mais où et laquelle ? Parce la lumière qui traverse l’objectif, on comprend d’où elle vient (la zone du sujet ou de la scène qu’on veut photographier) mais la lumière incidente ?
Et si j’utilise un hybride sans miroir, il est où le posemètre ?
Pour ajouter à la complexité de cette question métaphysique, les systèmes de mesure intégrés des appareils modernes sont devenus très sophistiqués et précis pour la plupart des situations. La mesure de la lumière réfléchie suffit donc très souvent. De nos jours, l’utilisation d’un posemètre externe est pertinente dans des conditions d’éclairage complexes ou pour des travaux photographiques spécifiques nécessitant un contrôle très précis de la lumière..
Bref, à quel posemètre faire confiance : à celui qui est intégré à votre appareil photo (rappelons que même sur un bon vieux Nikon F2, il y a un posemètre !) ou à celui qu’on attache ostensiblement autour du cou en studio et sans lequel un photographe professionnel ne saurait s’en parer.
Un posemètre externe est un outil essentiel en photographie pour plusieurs raisons :
Un posemètre externe peut en effet être plus précis que le système de mesure intégré à l’appareil photo pour plusieurs raisons :
Rajoutons que la mesure de la lumière incidente est souvent considérée comme plus importante que celle de la lumière réfléchie pour plusieurs raisons clés :
Cependant, la mesure de la lumière réfléchie reste utile ou indispensable dans certaines situations, notamment lorsqu’il est impossible d’approcher le sujet pour une mesure incidente (photographie animalière par exemple). Les deux méthodes ont leur place en photographie et le choix dépend souvent du contexte spécifique de la prise de vue.
Oui… Mais c’est pourtant bien la lumière réfléchie qui atteint le capteur ou la pellicule, pas la lumière incidente.
En effet, la pellicule ou le capteur enregistre la lumière réfléchie par le sujet, pas la lumière incidente.
Cela semble contradictoire avec l’importance accordée à la mesure de la lumière incidente. Cependant, ce paradoxe s’explique par la façon dont nous utilisons ces mesures.
La mesure de la lumière incidente vise à déterminer la quantité de lumière qui éclaire la scène.
Cette information permet de prédire comment les différents éléments de la scène réfléchiront la lumière.
En connaissant la lumière incidente, le photographe peut anticiper comment les différentes surfaces réagiront.
Cela permet un meilleur contrôle de l’exposition finale, surtout pour les tons moyens.
Les appareils photo mesurent la lumière réfléchie et supposent que la scène a une réflectivité moyenne (18% de gris).
Cette supposition peut conduire à des erreurs avec des sujets très clairs ou très sombres.
La mesure incidente permet donc de compenser ces erreurs potentielles.
Idéalement, la combinaison des mesures incidente et réfléchie offre le meilleur contrôle.
La mesure incidente donne une base fiable, tandis que la mesure réfléchie permet d’ajuster pour des éléments spécifiques de la scène.